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Rejoindre le GAEC familial pour pérenniser la ferme

Retour à la liste 16 / 12 / 2025

C’est dans le petit village de Saint-Etienne-du-Vigan, à la frontière lozérienne, que le projet d’installation agricole d’Aline a vu le jour.

D’infirmière à agricultrice, une transition naturelle

Originaire d’une famille d’agriculteurs, Aline n’a jamais vraiment quitté le monde rural. Infirmière de métier, elle accompagnait déjà son mari, Aurélien, dans la gestion du GAEC familial, notamment sur la partie comptabilité. « Je faisais déjà toute la paperasse du groupement, et puis j’aimais bien ça », sourit-elle. Lorsque son beau-frère quitte l’exploitation, début 2024, la question de la reprise s’impose. En seulement quelques mois, Aline officialise son entrée dans le GAEC et devient pleinement associée aux côtés de son mari.

Une ferme diversifiée au cœur du Velay

L’exploitation compte aujourd’hui 550 brebis de race Noire du Velay et une dizaine de vaches allaitantes de race Aubrac. Aline et Aurélien ont fait le choix de renforcer le troupeau ovin, emblématique du territoire, tout en maintenant un petit atelier bovin. Sur les 130 hectares de SAU, ils cultivent également une quinzaine d’hectares de céréales et 5 à 6 hectares de lentilles.

 Les agneaux sont commercialisés via l’Association des producteurs d’agneaux Noirs du Velay, avec une partie en sélection génétique. « On travaille aussi avec Copagno pour la vente des agneaux, et Unicor pour les broutards », précise l’éleveuse.

Concilier deux métiers passion

Si elle a choisi de conserver une activité partielle d’infirmière, c’est avant tout pour l’équilibre. « C’est un métier de passion, mais l’agriculture aussi ! Les deux se complètent bien. » Son emploi du temps est millimétré, entre soins, agnelages et vie de famille.

Son mari s’occupe du travail des champs et elle, de la gestion administrative. Ensemble, ils partagent la conduite du troupeau, notamment pendant les périodes intenses. « À l’agnelage, on est à fond tous les deux », confie-t-elle.

Un accompagnement précieux de la Safer AuRA

Le couple était fermier sur une partie de ses terres lorsque le propriétaire a décidé de vendre 30 hectares attenants à leur siège d’exploitation. Une situation délicate, tant la concurrence foncière est forte sur le secteur. « On était inquiets, car plusieurs candidats se positionnaient. Heureusement, on a été orientés vers la Safer AuRA par un membre de la famille, et ça a tout changé. »

Grâce à l’intervention de la Safer, la transaction s’est déroulée rapidement et sereinement. « Ça a évité la surenchère et permis de maintenir les terres dans l’exploitation. » Une médiation efficace qui a préservé l’équilibre économique et la cohérence foncière de la ferme.

Et demain ?

Avec un fils déjà intéressé par l’agriculture, la transmission du patrimoine familial se prépare doucement. « On n’en est pas encore là, mais c’est dans un coin de nos têtes », confie l’éleveuse. En attendant, le couple poursuit son engagement dans une agriculture de territoire, respectueuse de ses racines et tournée vers l’avenir.

Et si comme Aline, vous souhaitez vous installer ? Contactez les équipes de votre département pour être accompagné par la Safer AuRA dans votre projet.